L’immobilier a été durement touché par la crise sanitaire et économique en 2020, à l’instar de plusieurs secteurs. Au cours de la période du confinement, le nombre de transactions a connu une baisse des transactions de plus de 15%. Avant la covid-19, l’immobilier était déjà en crise. La pandémie n’a fait qu’accentuer la morosité de l’activité.
Pour dynamiser le secteur, l’état a prévu de réduire les droits d’enregistrement pour les achats immobiliers. Cette disposition prévoit une baisse de 50% pour les actes portant acquisition à titre onéreux, des terrains nus destinés à la construction de logements ou de locaux à usage d’habitation sans que le montant de base imposable total ne dépasse 4 millions de DH.
Cette mesure demeure insuffisante, les taux d’intérêts sont élevés au Maroc comparativement à d’autres pays. La baisse du taux directeur n’a pas été répercutée. On relève d’autres contraintes qui sont d’ordre structurel et qui risquent de retarder la relance du secteur, comme la lenteur dans la délivrance des autorisations ou l’arrêt des dérogations de construire octroyées par le ministère de l’Intérieur. Les gros investisseurs ont besoin de ces dérogations pour pouvoir lancer leurs projets.
Alors qu’on s’attendait à une année de relance pour l’immobilier, 2021 semble démarrer timidement, à fortiori dans les grandes métropoles. Elle est en quelque sorte le prolongement des tendances observées en 2020. Le secteur du BTP a entamé l’année 2021 sur une baisse des ventes de ciment, indicateur clef du secteur, de 12,3% à fin janvier 2021.